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Photo du rédacteurPénélope Allen

L’importance de la collaboration parent-éducatrice pour le bien-être de l’enfant

Dernière mise à jour : 24 nov.

Travaillant de pair avec plusieurs familles et milieux de garde (garderie, centre de la petite enfance, milieu familial), je vous parle d’un élément capital (mais loin d’être simple) pour le bien-être et le développement de l’enfant au sein de son milieu, soit la collaboration entre le parent et l’éducatrice.

 

Nous savons que la situation actuelle à propos des milieux de garde n’est pas simple… manque de places en garderie pénurie de personnel, personnel éducateur non-qualifié… Malheureusement, ces éléments ont un impact négatif sur la qualité des services éducatifs. Et si justement on misait encore plus sur la base, sur les relations que nous entretenons !
 
Nous savons, de par les recherches dans le domaine de l’éducation et de la petite enfance, que la qualité d’un service de garde est associée à la qualité de la relation parent-éducatrice, mais nous savons aussi qu’une relation parent-éducatrice de qualité est souvent difficile à mettre en place. Contradictoire, n’est-ce pas ?
 
On sait que comme parent, il n’est pas nécessairement facile de communiquer avec l’éducatrice de son enfant. Vous arrivez en fin de journée et elle a terminé son quart de travail, vous disposez de très peu de temps pour discuter avec elle, ce sont principalement des discussions de « cadre de porte » qui manque de confidentialité, certains parents peuvent être craintifs d’être jugés dans leurs pratiques éducatives.
 
De l’autre côté, les éducatrices peuvent parfois se sentir mal à l’aise de communiquer le fonctionnement de l’enfant et certains comportements plus problématiques par crainte de la réaction du parent, un manque d’ouverture ou encore, parce qu’elles ne disposent pas de suffisamment de temps pour le faire (contexte de discussions de « cadre de porte » tel que mentionné). Certaines éducatrices sont excellentes dans leur travail quotidien auprès des enfants et possèdent moins d’habiletés de communication et de résolution de conflits avec les parents.
 
Et si nous faisions les choses autrement pour développer une collaboration et même une coopération efficace entre les partenaires. Bien sûr, l’enfant sera beaucoup plus enclin à développer une relation de confiance avec son éducatrice si le parent a aussi confiance en cette dernière ! Et nous savons que la BASE du développement de l’enfant est la relation qu’il tisse avec l’adulte en charge.
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Je vous partage mes idées (qui sont peut-être de grandes idées pas toutes réalisables actuellement, mais j’y rêve!) :


-        Pour que le parent puisse connaitre réellement l’éducatrice de son enfant, créons des moments pour que celui-ci puisse passer du temps dans le local avec son enfant en début d’année (et pas seulement lors de l’intégration chez les poupons, mais bien chez toutes les tranches d’âge).

 

-        Que l’éducatrice partage quelques informations sur elle-même en début d’année. Pourquoi cela ne serait qu’aux parents à remplir un questionnaire sur leur enfant ? Les éducatrices pourraient aussi le faire pour que la connaissance de l’un et l’autre en soit augmentée !
 
-        Parents, partage ton quotidien et celui de ton enfant à son éducatrice. Informe-la de ce qui se passe chez toi. Elle en a besoin pour bien accompagner ton enfant.
 
-        Soyons indulgents et faisons preuve de compassion les uns envers les autres. Oui, le parent habille son enfant en fin de journée, car il choisit ses combats (et non, l’enfant ne deviendra pas moins autonome), oui le parent oublie parfois les vêtements de rechange… ou la 2e paire de mitaine… Oui, l’éducatrice doit s’occuper de plusieurs enfants, reconnaissons sa charge de travail … et sa patience !
 
-        On veut éviter que le parent ne reçoive une surprise concernant le comportement de son enfant…. Informez donc fréquemment le parent de la façon dont il fonctionne et des comportements qui peuvent s’avérer problématiques. Prenez des notes, partagez vos observations, évitez de faire mention de diagnostics potentiels.
 
-        Évitez de parler devant l’enfant des difficultés qu’il peut rencontrer dans son milieu de garde. Utilisez un mode de communication qui protège l’estime personnelle de l’enfant (plateforme numérique, journaux de bord, soyez créatifs!). Cela affecte tellement un enfant d’entendre presqu’à chaque fin de journée qu’il n’a pas eu une belle journée… Demandez à rencontrer le parent à un autre moment avec la direction si vous devez lui partager des préoccupations de vive voix, sans que le parent se sente mis au pied du mur.
 
-        Reconnaissez que le parent est l’expert de son enfant, demandez-lui son avis, ayez confiance en ce qui vous partage, demandez-lui ce qui fonctionne bien à la maison dans le but de le reproduire avec lui.
 


« Pour réaliser une chose extraordinaire, commencez par la rêver »

Walt Disney

 

 



Source

Cantin, G. (2007). Les relations parent-éducatrice en CPE Que sait-on vraiment? Dans le cadre du congrès de l’ACFAS, Université du Québec à Trois-Rivières « Dix ans après la politique familiale, quelle est la place des CPE dans la société québécoise? »

 

Pénélope Allen, ps.éd.

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